Page Comann : un duo complice à l'honneur de Polar'Osny 2025

Vous participez souvent à des salons, en solo et en duo. Qu’est-ce qui vous plaît tant ?

Gérard Coquet - Un livre, c’est une rencontre avec les lectrices et les lecteurs. Les salons permettent de voir si cette rencontre a eu lieu… ou pas (ndlr : rires) ! De comprendre ce qu’ils ont aimé, moins aimé, d’en tenir compte pour la suite. Tous ces échanges dopent aussi notre envie d’écrire !

Comment est née l’idée d’écrire à quatre mains, avec Souviens-toi de Sarah ?

Gérard Coquet -  On s’est rencontré il y a une quinzaine d’années sur des salons. Copains, puis amis, on a commencé à s’échanger nos textes pour se corriger, se conseiller. Et un jour, on s’est dit « pourquoi ne pas écrire à deux ? ».

Ian Manook - On partage l’intérêt pour la littérature et l’écriture. Dès qu’un projet nous permet de nous frotter à une autre technique d’écriture que l’on pratique d’habitude, cela nous intéresse !

Comment procédez-vous, concrètement ?

Ian Manook -  Chaque bouquin a son histoire. Car notre principe, c’est de changer de type de roman et de type d’écriture à chaque fois ! L’important est que l’on se sente tous les deux bien dans le texte. Pour Le Bomian, par exemple, on s’est mis d’accord sur l’histoire, sans plan figé, et on s’est échangé au fur et à mesure ce qu’on écrivait.

Votre point commun, c’est d’aimer embarquer le lecteur dans des destinations lointaines ?

Gérard Coquet -  Pour moi, dans un livre, le décor compte autant que l’intrigue et les personnages. Mon truc, c’est l’Irlande et ses décors faramineux. J’y pratique la pêche à la mouche depuis plus de 30 ans !

Ian Manook - À part Le Bomian, qui se passe en France, en Provence, nous aimons faire voyager le lecteur. Je suis un amoureux des pays aux atmosphères minérales : la Patagonie, l'Alaska, l'Islande, la Mongolie...

Quel est le secret de votre duo qui fonctionne ?

Ian Manook - La règle d’or, c’est de mettre sa vanité d’auteur dans sa poche ! Accepter que tout ce que l’on écrit va être relu, commenté, amendé, retravaillé par quelqu’un en qui on a confiance.

Gérard Coquet -  Si l’écriture à deux est parfois plus contraignante, elle est aussi beaucoup plus confortable ! On évite les fausses pistes et les hors-sujets, on a davantage de certitudes, on avance plus vite.

Un mot, enfin, sur votre actualité ?

Ian Manook - Je viens de publier Gangnam, le premier tome d’une trilogie coréenne, une plongée au cœur de Séoul.

Gérard Coquet -  De mon côté, Inishbofin, dernier tome de ma triade irlandaise est sorti il y a quelques mois. Et je prépare pour mars 2026, un roman noir hispanique, qui se passe en 1946, sous Franco.