Tribune de la majorité novembre 2023
L’assassinat à Arras de Dominique Bernard, professeur de français, par un fanatique islamiste nous a tous profondément choqués, attristés, indignés et mis en colère. Il était, tout comme Samuel Paty, apprécié et respecté de ses élèves et de ses collègues. Tous deux avaient la passion de transmettre le savoir, que ce soit l’Histoire ou la littérature et la poésie. En cela, tous deux étaient à l’exact opposé de l’obscurantisme islamiste, qui maudit les Lumières, celles de la culture et de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.
Il est inconcevable que nous restions impuissants, que l’État français reste impuissant face à une idéologie qui arme des tueurs et qui veut importer le djihad ainsi que le conflit israélo-palestinien sur notre sol et pas uniquement… car au moment où nous écrivons ces lignes, Bruxelles a été également la cible d’un attentat. L’Europe est touchée en son cœur.
À combien d’autres victimes du fanatisme de radicalisés fichés S, qui profitent de la générosité de la France pour tuer, devrons-nous rendre des hommages ? Combien de fois encore devrons-nous dire « plus jamais ça » ? Combien de temps encore devrons-nous être victimes de l’incapacité de notre pays à être implacable face à nos adversaires ?
Toute forme de complicité idéologique avec le fanatisme ou de pression communautariste doit être combattue car jamais nous ne céderons à la peur, voire à la terreur dont certains veulent faire leur loi ! Jamais nous ne cèderons à la haine et à la division.
La sécurité de nos écoles est notre priorité. Et la communauté éducative a tout notre soutien, notre respect et nos remerciements. Nos enseignants doivent pouvoir accomplir librement la plus belle des missions qui est celle d’instruire et
d’éclairer les jeunes esprits afin d’éveiller leur sens critique et d’en faire des adultes responsables de leur propre jugement. Nous devons mener le combat collectif des lumières contre l’obscurantisme. Nous le devons à Samuel Paty et à Dominique Bernard, ainsi qu’à toutes les victimes du terrorisme, à leurs familles et à leurs proches.
N’oublions jamais les mots si justes et si actuels de Victor Hugo : « Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne ».