Tribune de l'opposition du mois de mars 2018

Un budget 2018 indécis et peu efficace Le premier conseil municipal de l’année a vu l’adoption par la majorité du budget primitif 2018. Il s’agit de l’acte fondamental d’une collectivité locale puisque c’est là qu’elle exerce son autonomie en affectant ses ressources aux dépenses qui lui semblent importantes. Ce budget permet de mesurer les engagements du maire en répondant à une question simple : où va l’argent ? Malgré un contexte incertain, le budget est en augmentation. Cette augmentation est d’abord liée à une hausse des dépenses d’investissement d’un million d’euros et aussi à une progression des dépenses de fonctionnement en particulier à cause de la hausse des frais de personnel. Malheureusement, le budget d’investissement est essentiellement consacré à des dépenses d’entretien ou de remise en état, aucun grand projet d’aménagement du territoire communal n’est budgété en-dehors des études pour la déconstruction/reconstruction de l’école Saint- Exupéry qui sera en fait financée par l’agglomération. S’agissant des dépenses de personnel, elles occupent une part conséquente du budget de fonctionnement ce qui limite les marges de manœuvre de la municipalité. Le budget reste toutefois équilibré grâce à des recettes dynamiques en partie grâce à l’arrivée de nouveaux habitants et des subventions qui se stabilisent. Le recours à l’emprunt reste limité, ça pourrait être une bonne nouvelle si cela ne reflétait pas l’absence d’investissements à long terme. Nous espérons donc qu’il s’agit pour le moment d’économiser dans la perspective de se donner les moyens de réaliser des infrastructures de grande qualité pour le futur quartier Saint-
Exupéry et pour les réaménagements de la rue Aristide Briand. Pour le moment, ce budget interroge donc la détermination de la majorité, les promesses électorales tardent à se concrétiser et l’engagement de contenir la masse salariale n’est pas tenu. Comme depuis le début du mandat, l’équipe municipale se contente essentiellement de gérer le quotidien et de thésauriser sans que l’on sache vraiment dans quel but.

Pascal-Eric Lalmy, Dominique Couvreur, Patricia Desbats
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